15/05/2021

Actualités numériques - mai 2021

Apprendre, demain, se fera sur Maars

“Maars est un mouvement qui a pour vocation d’aider chaque personne à trouver sa voie, à libérer son potentiel et à devenir une meilleure version d’elle-même.”



Comment faire du développement personnel et professionnel un levier de performance individuel et collectif ? Comment devenir de meilleures personnes, plus attentionnées, plus compréhensives, plus motivées... toujours en mouvement. 


Pour nous aider à avoir un impact positif et durable sur notre vie, et sur celle des autres, voici une application complète tout-en-un qui comprend tout le contenu dont nos utilisateurs ont besoin à tous les moments de leur vie. Une sorte de coach personnel numérique toujours présent à tout moment.


L’application n’est pas encore fonctionnelle. Il faut s’inscrire pour être là lors du lancement.


https://www.maars.cc/


Actualités

Ça se passe en juin 2021 

  • Canope Tours : Retrouver les ateliers, webinaires… sur le site


L’outil du mois : la Digitale

Ce sera plusieurs outils en un avec la Digitale. Le projet de La Digitale se veut citoyen et responsable. Les outils proposés sont pédagogiques, simples, libres, transparents et écologiques.

Il y ait proposé des applis en ligne telles que Digiscreen, Digipad, Digidoc…, des applis à installer telles que Digiquizz, Logomix… et même un système d’exploitation Edubox qui fonctionne sur RASPBERRY PI.



Les 4 livres pour comprendre l'IA

1- L’IA, avec ou contre nous ? 

C’est un livre à double facette. D’un côté est présenté le côté blanc de l’IA et de l’autre, le côté sombre. Ainsi on peut comprendre les avantages et les dangers de l’IA.


2- Les défis de l'intelligence artificielle - un reporter dans les labos de recherche

C’est une bande dessinée didactique. On y découvre l’intérêt de l’IA dans différents domaines : la santé, l’automobile… L’auteur tente de répondre à cette question : l’IA est-elle un danger pour l’homme ?


3- L'intelligence artificielle en action

Dans ce livre on découvre à quoi sert vraiment l’intelligence artificielle de façon claire et précise.


4- Géopolitique de l'intelligence artificielle

Il s’agit d’un essai. Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, répond à des questions stratégiques telles que “Qu'est-ce que l'IA ? Quel enjeu pour l'emploi ? La souveraineté appartient-elle désormais aux GAFA ou bien est-ce au contraire une opportunité pour les citoyens de s'émanciper ? Quelles conséquences géostratégiques?”


Le livre du mois

Les Robots et l'intelligence artificielle - Questions/Réponses - Doc dès 7 ans de Didier Roy, Pierre-Yves Oudeyer, Laurent Bazart


Qu'est-ce qu'un robot ? Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? Les robots sauvent-ils des vies ? Un robot a-t-il de la mémoire ? Les robots peuvent-ils apprendre à parler ? Un drone est-il un robot ? Les robots sont-ils aussi intelligents que nous ?


Autant de question que se posent les enfants (et les adultes, mais chut !) et ce livre a l’ambition d’y répondre.

Pierre-Yves Oudeyer et Didier Roy sont des chercheurs en informatique et en intelligence artificielle à l’Inria.


Ce qu’on retient de ce livre : Les robots et l’intelligence artificielle seront ce que les humains veulent qu’ils soient, ni plus ni moins. 


Retrouvez un article très intéressant  sur ce livre sur le site Ludomag.

Matériel 

Cube enregistrable Chatter Block

Voilà un outil original mélangeant le dé à 6 face avec l’audio. Sur chaque face, vous placez une image, un mot, un nombre… et vous enregistrez un son correspondant à l’image ou au mot.

C’est très intéressant, dès la maternelle, pour les élèves qui ne savent pas où prendre l’information.

Une idée de @MHMternelle1


L’interview de mai :  Perrine de Coëtlogon

Une ingénieure cultivée

 



Perrine de Coëtlogon cultive une culture numérique durable, pour en faire profiter les personnes et réussir la transformation numérique des institutions.

Après un cursus de droit et droit allemand, elle a été avocate au barreau de Paris avant d’arriver à Lille en 2009, où elle a trouvé un poste d’ingénieur d’études à l’université de Lille. Elle y est devenue partisane de l’open education puis experte des apports des technologies blockchain en contexte éducatif et pour le service public.


Vous êtes membres d’Open Education Global… De quoi s’agit-il ?



Il s’agit d’une association mondiale dont 220 établissements et institutions sont membres, issue de l’initiative du MIT Media Lab il y a 20 ans d’ouvrir ses contenus pédagogiques (OpenCourseWare). Quand nous nous réunissons en conseil d’administration, nous couvrons 23 fuseaux horaires, de Vancouver aux Iles Fidji! L’objet de l’association est d’offrir à un maximum de personnes un égal accès aux contenus éducatifs grâce à internet, à l’informatique et à un travail sur les droits d’auteur (les contenus peuvent être imprimés également bien entendu, quand c’est adapté). C’est comme un wikipedia des ressources universitaires. Des ressources pédagogiques labellisées par les enseignants-chercheurs, que l’on trouve sur internet, ou sur des sites dédiés et mis sous licence “Creative Commons”. Mais depuis longtemps déjà, le mouvement est bien connu et sa philosophie partagée par de nombreux enseignants de l’éducation nationale, comme le montre sesamath par exemple.

Quelles perspectives cela apporte-t-il à l’éducation ?

Lorsque l’enseignant crée son cours, il se sert des éléments qui lui ont été partagés et lui-même transmet son savoir avec des ressources pédagogiques. Grâce aux principes et au mouvement de l’éducation ouverte (ou open education, plus juste concernant ce dont je m’occupe), l’objectif est triple:

  1. lui faire prendre conscience que ces ressources qu’il utilise, créée et partage sont soumises à des droits d’auteur,
  2. savoir les identifier pour aller vers des réutilisations légales et maîtrisées,
  3. cultiver une culture du partage en ouvrant ses propres ressources éducatives et en co-construisant son cours avec ses élèves.
Un travail de recherche a été fait sur le mode d’appropriation des ressources par un GTnum du numerilab de l’éducation nationale, résumé ici.


Vous êtes le point contact français du Partenariat Européen de la Blockchain (European Blockchain Partnership). Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une Blockchain ?

Les technologies blockchain nous parlent d’innover sur deux inventions humaines remarquables. Tout d’abord, les registres fiables, pérennes, rédigés par des tiers de confiance et gages de sécurité juridique. Les registres ont été à l’origine de la création de l’écriture et des chiffres. Avec la blockchain, il est question que ces registres (de l’état civil, du cadastre, des transactions financières, de marchandises dans un port maritime…) soient écrits et certifiés soit par de multiples parties prenantes (blockchain publique), soit par des personnes autorisées (blockchain de consortium, avec des sources authentiques), et consultables, soit par tout le monde (blockchain publique), soit à des tiers autorisés (blockchain de consortium).

L’autre invention humaine révolutionnée par les technologies blockchain est l’argent. On le voit bien en ce temps de pandémie et de confinement: les banques centrales peuvent en émettre plus qu’on ne le pensait. Le bitcoin a été créé pendant la crise financière de 2008 pour émettre de l’argent entre pairs.

Alors que l’informatique que nous utilisons aujourd’hui est plutôt constituée par des systèmes informatiques centralisés ou décentralisés, avec la blockchain, il est question de décentralisation maximale: le système informatique distribué, de pair à pair. Tous les ordinateurs / serveurs communiquent entre eux à tout moment, et le système conserve une trace de l’intégralité des échanges entre eux (transactions). Les données (y compris personnelles) restent à leur place, mais peuvent être partagées via leurs “empreintes digitales” (documents ou données chiffrées).

J’ai été juriste et inquiète des fraudes au droit d’auteur dans les réseaux pirates “de pair à pair”, où chacun partage sa bibliothèque de musique ou de films. Or avec les technologies blockchain et l’open education, je ne m’intéresse plus qu’à la nouvelle façon d’avoir des usages ouverts et légaux, qui veulent mieux reconnaître les auteurs, qu’ils soient auteurs de contenus éducatifs ou d'œuvres de l’esprit.

Travailler au sein du Partenariat Européen de la Blockchain permet d’utiliser des technologies durables et de travailler sur des solutions très intéressantes en matière de protection des données personnelles mais aussi comme nous le verrons, de modernisation des services de la scolarité.


En quoi cela est-il important de comprendre ce que c’est ?


C’est un peu comme s’intéresser à internet à l’époque du minitel. C’est l’avenir d’un web garant de l’unicité, de la certification de l’information. Cela permet d’apprivoiser l’intérêt de ces technologies en comprenant que dorénavant, il existe des moyens tout à fait intéressants et aboutis de réduire en quasi-totalité ou en totalité l’impact énergétique de la blockchain.

Quel impact peut-il y avoir pour l'École (de la maternelle à l’Enseignement supérieur) ?


Quand le monde de l’éducation et de la recherche, partout dans le monde, s’est intéressé à la blockchain, il a cherché quels étaient ses registres : le dossier scolaire, les diplômes, les compétences… L’idée globale est de trouver de nouvelles façons d’émettre et de partager toutes sortes d’“attestations vérifiables”, à un autre établissement, à un employeur, sur les réseaux sociaux... Nous travaillons sur “l’enveloppe” permettant de partager ces données. Pour qu’à tout moment de la vie, on puisse retrouver ses “acquis d’apprentissage”: formation initiale, continue, certificats de passages en entreprise. En ce moment à l’université de Lille, nous allons émettre en 2021 des attestations de réussite vérifiables pour la totalité des 80.000 étudiants, dans l’infrastructure européenne de service blockchain.


Enfin pour terminer, quelle est votre appli préférée ?


Mon appli préférée, c’est PlantNet : une appli collaborative pour identifier les plantes. Elle a été créée par le Cirad, l’INRAE, l’Inria, et l’IRD, elle est ouverte et compte des millions d’utilisateurs dans le monde.

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